Ivre, la FCC parle de neutralité

Depuis le petit arrangement entre Chromecast et Netflix, puis sa validation par la justice américaine, le débat sur la neutralité des réseaux a refait surface aux États-Unis. Je viens de lire un article particulièrement… étrange sur le site ZDNet dans lequel on peut lire :

Le débat sur la neutralité du net enfle depuis plusieurs semaines  à l’approche du 15 mai, date à laquelle la FCC doit s’exprimer sur son nouveau projet de régulation. Face à la mobilisation de nombreux acteurs, le régulateur américain se défend de vouloir remettre en cause la neutralité du réseau.

Dans un nouveau document le président de la FCC, Tom Wheeler, précise ses positions : la FCC entend bien autoriser les FAI à fournir de meilleurs débits aux fournisseurs de services et contenus acceptant de payer l’accès à cette « voie rapide ». La commission ajoute néanmoins qu’elle veillera à ce que ces pratiques ne discriminent pas les entreprises refusant de payer.

La FCC pense qu’autoriser et réguler ce type d’accord est le meilleur moyen de protéger la neutralité du net. Une lettre ouverte, signée par une centaine d’acteurs majeurs du Web et publiée la semaine dernière, montre que cette vision n’est pas partagée par tous.

Soit des subtilités de langage se sont perdues en cours de traduction, soit ces gens de la FCC ont besoin qu’on leur rappelle ce qu’est la neutralité des réseaux. Il est intrinsèquement impossible de réguler la neutralité des réseaux. Par définition, la neutralité est le fait de délivrer des paquets IP sans distinction de l’émetteur, du récepteur ou de leur contenu donc de manière systématique. On ne peut donc aucunement soumettre l’accès à des « voies rapides » à quelconque paiement. C’est totalement absurde.

D’autre part, comment pourrait on assurer que les entreprises refusant ne payer ne soient pas discriminées alors que le but d’un échange marchand est de procurer à un client un bien ou un service qu’on ne lui fournirait pas sans contre-partie financière ?

Hey la FCC, tu t’es vue quand t’as bu ?

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